En effet, la victoire à cette occasion ne représentait que peu de chose; un député de plus pour l’un ou l’autre parti. Quel que soit le gagnant, cela n’eût pas changé grand-chose au rapport de force en chambre.
Si la victoire était sans importance, par contre, la défaite était lourde de sens.
Pour les péquistes, une défaite aurait signifié que, malgré une conjoncture plus que favorable, leur message – peut-être à cause de leur chef – n’était pas passé. Un tel échec aurait exigé des mesures immédiates afin de se préparer à la prochaine élection générale, avec les grenouillages que l’on peut imaginer.
Pour l’ADQ, une défaite – ou à tout le moins une troisième position – signifie que la glissade se poursuit et que, même en ayant fait le plein du vote des mécontents dans une élection partielle, moment favorable s’il en est pour ce faire, leur étoile, si elle a peut-être fini de descendre, n’a certes pas entamé sa remontée.
Pour les libéraux, la perte de leur forteresse concrétise le désaveu de la population que plus personne ne peut faire mine d’ignorer au sein du gouvernement, pas aussi facilement qu'on y parvient avec une pétition en ligne – laquelle soit dit en passant a dépassé le cap des 240 000 signataires au moment d’écrire ces lignes.
Oui, une drôle d’élection qui n’aura fait finalement aucun gagnant, mais qui aura évité à un des partis, du moins provisoirement, d’être perdant avec les autres.
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