Pour compter les étoiles, si ça vous chante, il faut extrapoler. Vous comptez les étoiles du voisinage, vous établissez une moyenne que vous appliquez à l’échelle galactique. Vous comptez ensuite les galaxies du voisinage, vous multipliez quelques fois et vous arrivez, fatalement, à la réponse. Le chiffre avancé, plus ou moins quelques poussières, s’écrit avec le chiffre 10 suivi de 36 zéros.
Or, les étoiles ne se laissent pas compter si facilement. Dans notre galaxie se cachent des étoiles naines, petites et peu brillantes. On en a compté 100 de ces naines rouges pour chaque étoile “conventionnelle”, comme notre soleil, une naine jaune. Ce pourcentage de 100/1 fait partie du calcul. Mais toutes les galaxies ne sont pas pareilles. Le tiers des galaxies observées sont d’énormes ballons remplis d’étoiles. Rien à voir avec notre Voie lactée avec ses bras en spirale.
Des savants de Yale et Harvard ont tourné leurs instruments vers ces galaxies bulbeuses et constatent que le pourcentage de naines rouges y est plus grand qu’on croyait. Beaucoup plus grand. Pas 100 pour 1, mais bien 2000 naines rouges pour chaque naine jaune. Résultat, il faut multiplier le nombre d’étoiles dans l’univers par trois. On va manquer de zéros!
Si le nouveau compte est bon, cela signifie que les galaxies se sont formées plus vite et beaucoup plus tôt que l’on croyait. Il faudra aussi revoir à la hausse l’estimation du nombre de planètes extrasolaires et des possibilités de vie extraterrestre. Soudainement, l’univers est trois fois plus intéressant.
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