Autorisation de mise à mort
En ce début du vingt et unième siècle, les pays autorisant la peine de mort sont:
Afghanistan, Antiqua-et-Barbuda, Arabie Saoudite, Bahamas, Bahein, Bangladesh, Barbade, Bélarus, Bostswana, Cameroun, Chine, Comores, Corée du Nord, Corée du Sud, Cuba, Dominique, Egypte, Emirats arables unis, Erythée, Etats-Unis, Ethiopie, Guatemala, Guinée, Guinée équatoriale, Guyana, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Jamaïque, Japon, Jordanie, Koweït, Laos, Lesotho, Liban, Libye, Malaisie, Mongolie, Nigeria, Oman, Ouganda, Pakistan, Palestine, Qatar, République démocratique du Congo, Saint-Kitts-et-Nevis, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Sainte-Lucie, Sierra Leone, Singapour, Somalie, Soudan, Syrie, Taïwan, Tchad, Thaïlande, Trinité et Tobago, Viet Nam, Yémen, Zimbabwe.
Avec frisson, ces régimes autoritaires de grands pays au pouvoir central omniprésent appliquent, le plus souvent, un droit religieux rigoriste et grégaire.
Ces pays sont tous inscrits comme des États rétentionnistes.
À ce titre, tous ces pays exécutent leurs condamnés à mort ou ont exécuté au moins une fois ces dix dernières années. C'est le cas de l'Arabie saoudite, des États-Unis, du Japon et de la République démocratique du Congo qui pourtant n'a pas exécuté de condamnés depuis 2003.
abolition.fr
D'hier et d'aujourd'hui
Au commencement, c'était par l'intermédiaire des bêtes.
Boeufs ou chevaux, crocodiles ou éléphants, chiens ou dromadaires, requins ou murènes, fauves de toutes sortes et même insectes ou oiseaux de proie : de l’Antiquité au XIXe siècle, un véritable bestiaire était utilisé pour mettre à mort. Qu’ils soient dévorés, écartelés, traînés sur le sol, écrabouillés, livrés aux fauves dans les arènes de Rome ou crucifiés à la merci des charognards, attachés à la queue d’un cheval sauvage ou livrés aux insectes dévoreurs, jetés dans des bassins de murènes ou de piranhas, les condamnés avaient bien peu de chance de survivre aux assauts d’animaux rendus furieux.
Puis vint la civilisation, et la mise à mort s'est appliquée par l'intermédiaire des hommes.
Or, les hommes utilisent, aujourd'hui, la décapitation, pratiquée au moyen d'un couteau, d'une épée, d'un sabre ou d'une guillotine. Elle n'est plus valable qu'en Arabie saoudite à l'aide d'un sabre;
L'électrocution, appliquée au moyen d'une chaise électrique. Elle demeure un des moyens légaux d'exécution dans neuf États américains;
L'injection létale, composée de sodium thiopental, de bromure de pancuronium et de chlorure de potassium. L'Oklahoma innove et incite la quasi-totalité des États du pays à l'utiliser, suivi de la Chine, Taiwan, Guatemala, Philippines et Thailande en 2003;
La lapidation, fondée sur la Charia, est toujours appliquée en Afghanistan, en Iran et au Pakistan. Le condamné est jeté dans une fosse ou enterré jusqu'aux épaules. À tour de rôle ou en groupe, les exécutants jettent des pierres de la taille d'un poing jusqu'à ce que mort s'ensuive;
Le peloton d'exécution, utilisé en Biélorussie, Corée du Nord, Chine, Nigeria, Koweït, Somalie, Soudan, Taiwan, Ouzbékistan et au Vietnam, exécute le coup de grâce en tirant dans la tête du condamné;
La pendaison est d'usage légal au Bangladesh, en Égypte, en Inde, en Iran, au Japon, en Jordanie, au Nigeria, au pakistan, en Syrie et à Singapour;
La chambre à gaz et la crucifixion sont toujours en vigueur dans certains pays mais ne sont plus utilisées. C'est le cas de la chambre à gaz aux États-Unis et de la crucifixion au Soudan.
D'une manière générale, ces nouveaux modes d'exécution contribuent à retarder l'évolution vers l'abolition de la peine de mort en autorisant l'opinion publique à se voiler la face en ce qui concerne l'inhumanité de la peine de mort. Ils font apparaître la peine capitale comme une sanction prétenduement acceptable.
...
Peut-on sacrifier un individu pour le bien-être général ou l'humanité doit-elle rester solidaire?
Selon un rapport d'Amnesty publié en septembre 2009, le Japon exécuterait des détenus souffrant de troubles mentaux.
«Le gouvernement japonais maintient le plus grand secret autour des exécutions. Les détenus peuvent rester dans le couloir de la mort pendant des décennies et ils ne sont généralement pas informés sur la date de leur exécution jusqu'au jour de leur pendaison, les membres de la famille et les avocats étant généralement informés après l'exécution. Les exécutions, qui ont le plus souvent lieu l'été, ou à la fin de l'année et en secret, se déroulent lorsque le parlement est en congé pour éviter toute discussion parlementaire. Les détenus sont enfermés dans des cellules étroites où ils sont isolés et surveillés par des caméras en permanence».
...
Dans ce pays, tous les enfants sont vaccinés à leur entrée à l'école. Mais un vaccin sur mille contient une micro-capsule qui explosera entre l'âge de 18 et 24 ans, causant la mort de la jeune personne. Des fonctionnaires ont reçu pour mission de délivrer dans leur circonscription l'Ikigami, le préavis de décès annonçant qu'il ne reste plus que 24 heures avant l'explosion de la capsule. En suivant de près ou de loin le sort des hommes et des femmes à qui ils viennent annoncer la mort, ils en viennent à se poser des questions interdites sur la légitimité de cette «Loi pour la Prospérité Nationale».
IKIGAMI
Préavis de mort
Pour protéger la prospérité de la nation, une loi condamne à mort.
La bande annonce et le site.
*Quelle est cette chose nommée "la vie"?*
*Juste une autre bougie.*
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire