dimanche 15 septembre 2024

La religion est l'oppidum des dirigeants



Tandis que son allié intolérant écrase les Palestiniens, Ottawa se targue d'avoir mis sur pied une représentation devant lutter contre l'islamophobie. À sa tête, le gouvernement a nommé Mme Amira Elghawaby.

Cette dernière déborde d'idées judicieuses afin de défendre – et même promouvoir – sa religion. Ainsi, elle a suggéré, il y a peu, d'accroître le nombre de professeurs musulmans sur les campus universitaires. Probablement qu'elle ne serait pas hostile à une telle surreprésentation à tous les niveaux académiques.

Premièrement, il n'est pas dit – et de loin – qu'un intellectuel, si musulman soit-il, puisse être particulièrement enclin à promouvoir quelque religion que ce soit. Après tout, il doit savoir fort bien que les religions reposent sur de vagues superstitions générées par l'inconscient humain depuis les tréfonds de la préhistoire; avant d'être organisées en dogmes inflexibles au fil des siècles, bien entendu.

Ensuite, étant donné que tout ce qui s'élève converge – comme dirait Pierre Teilhard de Chardin –, il va sans dire que toutes les religions ont pour but de contrôler les consciences, et ce, au profit exclusif des possédants. Chaque fois que des croyants ont pris fait et cause pour les démunis, ils ont été sévèrement réprimés. Au diable, la miséricorde. On comprend dès lors beaucoup mieux pourquoi Mme Elghawaby, elle-même d'origine bourgeoise, tient à instrumentaliser la religion.

Enfin, notre société se prétend laïque, ce qui devrait interdire la promotion d'une foi en particulier. Hélas, cela ne veut pas dire qu'elle est débarrassée du voile de l'irrationnel pour autant, bien au contraire.

Il appert, de nos jours, que le mot «laïque» s'applique aux sociétés qui protègent toutes les superstitions.


 

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