dimanche 13 février 2022

Départ des porcs

 



Le pont Ambassador relie la ville de Windsor, au CAnada, et celle de Detroit, aux Stazunis. Déjà, ce lien est contre-intuitif, car pour aller du CAnada aux Stazunis, il faut emprunter le pont depuis le sud et se diriger vers le nord. Normalement, pour autant que ce mot ait un sens quant à ces deux pays, il faudrait aller du nord vers le sud, mais passons.


Comme on sait, des manifestants ont bloqué ledit pont pendant quelques jours, ce qui a entraîné un bouleversement majeur dans la livraison de biens. À tel point que Washington a fini par faire pression sur Ottawa afin que le gouvernement du fils de Pierre Elliott Trudeau agisse. La police a fini par intervenir, ce qu'elle est incapable de faire ailleurs au pays.


Hier, dans le Journal de Montréal, un article a tout de même attiré l'attention. Il s'agissait d'une litanie venant au secours du géant Olymel qui s'abîmait dans le désespoir, car ses exportations prenaient un retard considérable. Les pertes pour la compagnie risquaient d'être aussi salées que ses produits de charcuterie.


Dans un premier temps, quand on pense à la manière selon laquelle cette société traite ses employés, notre cœur ne s'émeut guère lorsqu'elle est confrontée à des difficultés passagères.


Dans un second, personne n'a-t-il pris la peine de signaler à Olymel que la frontière séparant les deux pays au nord de l'Amérique était l'une des plus longues du monde? C'est fort étonnant qu'une telle évidence eût pu échapper à des gestionnaires qui ne manquent jamais d'imagination quand vient le temps de nuire à un syndicat. 


Il n'y a qu'en affaires qu'ils ne voient pas plus loin que le bout du groin.


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