Le 24 décembre, on doit tenir des élections présidentielles en Libye, cette grande démocratie africaine dont la stabilité a été garantie par l’intervention étrangère, il y a quelques années.
L’un des candidats à ce scrutin n’est autre qu’Abdelhamid Dbeibah, l’actuel premier ministre, qui voudrait bien faire quelque chose de valable de sa vie. Officiellement, Abdelhamid, en plus d’être un candidat à la probité indiscutable, bien entendu, affirme avoir décroché une maîtrise – un «master», comme disent les Français – en génie civil à l’Université de Toronto.
Déjà, combiner «génie» et Toronto étonne, mais la surprise ne s’arrête pas là. En effet, il n’existe aucune indication dans les archives de l’université attestant qu’un Abdelhamid Dbeibah ait jamais gradué de l’institution. Pas en génie, en tout cas.
Peut-être êtes-vous en train de vous récrier devant une telle imposture. Il ne faut pas! En effet, les trois principaux candidats à l’élection traînent tous des casseroles – comme disent les Français – et, quoique cela a entraîné des remous dans l’opinion publique, l’ensemble du corps électoral s’en accommode fort bien.
De toute façon, quel que soit le vainqueur, selon les experts, il semble d’ores et déjà acquis que les hostilités vont à nouveau déchirer le pays au lendemain d’une élection dont les résultats seront certainement contestés.
Bref, le sans-génie n’est pas seul.
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