mardi 12 mai 2020

Lagacé et l’agaçant

L’oncle de mon père avait un cheval. En fait, tout petit, j’avais l’impression que cet animal était gigantesque. Surtout que, une fois, on m’a assis dessus et que j’avais un peu le vertige, En vérité, c’était un  poney au caractère très doux qui s’appelait Horace.

Horace avait tous les talents. Il avait une bonne tête qu’on voulait toujours caresser. L’oncle arrivait à le faire danser, avec un côté balourd propre aux poneys, bien sûr.

En plus, il faisait la cuisine et il allait à la pêche. C’était merveille de voir ses petits sabots à l’œuvre. Tellement petits, les sabots, qu’on ne les voyait jamais venir.

Et quel bavard, ce cheval! Ce qu’il pouvait en raconter, des histoires. Des tas d’histoires qui semblaient plus vraies les unes que les autres, mais qui, au fond, n’étaient que ça: des histoires.

Un petit poney fort sympathique, tout autant que ce docteur dont parle Patrick Lagacé* dans sa chronique d’aujourd’hui.

Comble de coïncidence, ils ont pratiquement le même nom.

C’est-à-dire que l’un s’appelle Lagacé; et l’autre, l’agaçant.



* Non pas que je déborde d’estime pour Patrick Lagacé, mais lorsqu’il vise juste, il faut bien le reconnaître. C’est une question d’honnêteté. Et puis, c’est pas comme si nous devions être honnêtes très souvent…



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