lundi 20 novembre 2017

La drogue, c’est l’opium du peuple

Il paraît que c’est la nouvelle tendance dans les milieux branchés. On ajoute une microdose de LSD à son petit déjeuner afin d’être plus concentré, plus imaginatif, de meilleure humeur et, en somme, plus efficace au boulot.

Évidemment, il ne s’agit pas du tout de l’habitude répréhensible des travailleurs d’usine qui se «gèlent» littéralement afin de pouvoir subir l’assommante routine des chaînes de production. Bien au contraire, c’est le fait de jeunes employés œuvrant dans des milieux actifs du domaine des nouvelles technologies; bref, de programmeurs, de jeunes cadres dynamiques ou d’autres du même acabit.

N’est-ce pas la preuve d’une belle conscience professionnelle que d’en arriver au point où, plutôt que d’améliorer ses conditions de travail, on préfère jouer – à petites doses, certes – avec sa santé, tant physique que mentale? Plus besoin que le rapport de force entre employeurs et employés oblige les premiers à faire la moindre concession afin que le cadre de travail réponde un tant soit peu aux besoins des seconds. À l’inverse, c’est le travailleur qui doit maintenant modifier son comportement, désormais par n’importe quel moyen, afin de se fondre dans le moule inflexible de son emploi.

Décidément, vous vivez une époque formidable… pour les capitalistes.




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