lundi 2 février 2015
Chuck win-win
Il s'était longtemps confiné dans un mutisme quasi total. Si longtemps, en fait, que l'ensemble de la population s'était finalement résigné – pas toujours de mauvaise grâce – à ce silence aussi vaste que prégnant. Or voici que ce grand philosophe que la planète envie tout entière au CAnada, nul autre que Charles «Chuck» Taylor, vient d'émerger de sa profonde méditation identitaire et a consenti à se pencher par-delà son créneau d'ivoire afin de nous faire partager le fruit chaud et sucré de son infinie sagesse.
Il a eu une idée des plus originales, c'est-à-dire que des tas d'originaux y avaient pensé bien avant lui, à l'effet que les futurs immigrants devraient accepter, en échange d'une accélération dans le traitement de leur dossier, de s'installer et de travailler en région pendant un certain temps. «Peut-être 5 ans», aurait même songé à définir l'auguste et illustrissime penseur dont je n'avais jamais entendu parler avant qu'il copréside la fameuse Commission Bouchard-Taylor.
Pour ma part, je trouve que sa suggestion est excellente. Et comme un nombre disproportionné d'immigrants, selon les chiffres officiels, préfèrent toujours se diriger vers le secteur anglophone, je suggère en outre de les encourager à s'établir à l'ouest de la rivière Outaouais.
Comme on dit dans la langue officielle des CAnadiens de souche, ce serait win-win.
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