Dette et déficit, voilà les deux mots qui reviennent
constamment lorsqu’il s’agit de convaincre le contemporain de se serrer un peu
plus la ceinture, ou de contracter sa balloune gonflée d’espoir en l’avenir.
Encore dernièrement, un budget provincial nous a servi un
autre train de mesures restrictives et de privations. Les prochains budgets
fédéral et municipaux vont, sans aucun doute, faire de même. On en est rendu à
se demander à quoi sert de consentir tant de sacrifices puisque la dette ne fait
que croître et que les compressions ne semblent avoir aucun effet.
C’est pourtant bien simple. Laissez-moi vous expliquer.
C’est comme une baignoire qui ne se remplit jamais, parce qu’on a omis d’y
mettre le bouchon. À mesure que l’eau s’y déverse, elle fuit. Dans ce cas-ci,
c’est la fuite des capitaux. Toute la marge de manœuvre que se donnent les
gouvernements est pompée par le grand capital sous forme de subventions,
dégrèvements et déductions fiscales, entre autres, pour être envoyée dans des
paradis fiscaux.
Bref, pour paraphraser l’ancien maire de Montréal Jean
Drapeau qui était honnête autant que Gérald Tremblay, mais beaucoup plus
compétent: «Il est aussi improbable pour un gouvernement de faire des surplus
que pour un homme de devenir enceint.»
Bref, on est dans le bain…
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