mercredi 23 avril 2014

Mur à mur




Apparemment, les finances publiques se retrouvent devant un mur, s’il faut en croire un récent article de La Presse, lui-même largement inspiré des dires de nos bons dirigeants libéraux (PLiQ).

Le mur dont il est question s’apparenterait facilement au mur des lamentations, car on nous sort le problème du déficit chaque fois qu’il est question de maintenir le statut quo et, surtout, de presser un peu plus le citron. (En passant, nous sommes le citron.)

Depuis Lulucien Bouchard – sans faire de jeu de mots avec lululemon, LA référence en matière de linge mou –, on nous sort la question du déficit, de la dette et, bien entendu, de notre égoïsme collectif pour nous astreindre et hypothéquer notre avenir. Chaque fois, c’est le même mur…

Je n’apprendrai rien à personne si je dis que, un déficit, ça se creuse parce qu’il y a moins d’argent qui entre qu’il n’y a d’argent qui sort. Certes, nous vivons dans une société moderne et nos bons et intègres gouvernants doivent couvrir un ensemble impressionnant de dépenses.

Cependant, à force de faire des cadeaux au fameux 1 % qui trône au sommet de la pyramide sociale, il devient de plus en plus douteux que lesdits gouvernants puissent remplir correctement leur mandat.

On sait, par exemple, que quantités de sociétés, et certes pas des plus pauvres, sont pratiquement affranchies de leurs obligations fiscales, et je ne parle même pas des paradis fiscaux sis à l’étranger. On sait aussi que, par le passé, collusion et corruption nous ont coûté une fortune en tant que collectivité. On sait aussi que des projets éléphantesques ont constamment plombé les finances publiques, qu’il s’agisse de stades redondants ou d’hôpitaux superflus. On sait aussi que les compagnies d’importance reçoivent quantité de subsides gouvernementaux, ce qui se traduit bien souvent par la mise à pied de nombre de payeurs de taxes.

Je sais, je sais, vous allez encore me traiter de dinosaure de la gauche en disant ceci, mais – franchement – vous ne croyez pas qu’on devrait aller chercher l’argent où il se trouve, plutôt que là où il manque? 

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