Apparemment, les finances publiques se retrouvent devant un
mur, s’il faut en croire un récent article de La Presse, lui-même largement
inspiré des dires de nos bons dirigeants libéraux (PLiQ).
Le mur dont il est question s’apparenterait facilement au
mur des lamentations, car on nous sort le problème du déficit chaque fois qu’il
est question de maintenir le statut quo et, surtout, de presser un peu plus le
citron. (En passant, nous sommes le citron.)
Depuis Lulucien Bouchard – sans faire de jeu de mots avec
lululemon, LA référence en matière de linge mou –, on nous sort la question du
déficit, de la dette et, bien entendu, de notre égoïsme collectif pour nous
astreindre et hypothéquer notre avenir. Chaque fois, c’est le même mur…
Je n’apprendrai rien à personne si je dis que, un déficit,
ça se creuse parce qu’il y a moins d’argent qui entre qu’il n’y a d’argent qui
sort. Certes, nous vivons dans une société moderne et nos bons et intègres
gouvernants doivent couvrir un ensemble impressionnant de dépenses.
Cependant, à force de faire des cadeaux au fameux 1 % qui
trône au sommet de la pyramide sociale, il devient de plus en plus douteux que
lesdits gouvernants puissent remplir correctement leur mandat.
On sait, par exemple, que quantités de sociétés, et certes
pas des plus pauvres, sont pratiquement affranchies de leurs obligations fiscales, et
je ne parle même pas des paradis fiscaux sis à l’étranger. On sait aussi que, par
le passé, collusion et corruption nous ont coûté une fortune en tant que
collectivité. On sait aussi que des projets éléphantesques ont constamment plombé
les finances publiques, qu’il s’agisse de stades redondants ou d’hôpitaux
superflus. On sait aussi que les compagnies d’importance reçoivent quantité de
subsides gouvernementaux, ce qui se traduit bien souvent par la mise à pied de
nombre de payeurs de taxes.
Je sais, je sais, vous allez encore me traiter de dinosaure
de la gauche en disant ceci, mais – franchement – vous ne croyez pas qu’on
devrait aller chercher l’argent où il se trouve, plutôt que là où il manque?
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