vendredi 25 avril 2014

Austérité et réflexe de Pavlov


Les économistes Luc Godbout et Claude Montmarquette suggèrent au gouvernement Couillard d’envisager une forme de privatisation partielle d’Hydro-Québec et de la SAQ s’il épuise tous ses recours pour redresser les finances publiques.

«Dans l’éventualité où l’examen des programmes, des processus et des structures ne permettrait pas de dégager les sommes requises en matière de contrôle des dépenses, le gouvernement n’aurait d’autres choix, en l’absence de hausses d’impôt, que d’envisager de vendre des actifs», peut-on lire dans leur rapport dévoilé vendredi à Québec.


Québec devrait envisager la vente d’actifs d’Hydro et de la SAQ
Deux experts suggèrent une privatisation partielle
Jean-Luc Lavallée, Journal de Québec, 25 avril 2014

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À lire le titre, Québec devrait envisager la vente d’actifs d’Hydro et de la SAQ, on pourrait presque penser que le journal appuie l’idée. Ensuite, dans le sous-titre, on souligne que ce sont deux experts qui parlent. Pas n’importe qui. Êtes-vous un expert, vous? Et deux économistes en plus. L’économie, c’est des chiffres, ça ne ment pas. Non?

Ce serait oublier qu’en réalité, l’économie n’est pas une science, mais un point de vue. Et il se trouve que les points de vue de messieurs Godbout et Montmarquette, signataire du Manifeste pour un Québec lucide, sont bien connus. L’austérité est pour eux une vieille marotte, et leur idée de vendre Hydro-Québec et/ou la SAQ tient du réflexe conditionné.

La recette de l’austérité est bien connue elle aussi, depuis le temps qu’on la pratique aux quatre coins de la planète. Bien menée, elle permet de récupérer tout ce que l’État fait de rentable en le donnant au privé. Tout ce qui coûte cher et ne rapporte rien reste à l’État. À terme, le gouvernement ne gère plus que le déficit et la dette, ce qui entraîne de nouvelles mesures d’austérité. Mission accomplie.

Parce que l’austérité, c’est payant. Mais pas pour tout le monde, c’est bien sûr. La vie est injuste.

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Le Parti québécois avait sa propre recette d’austérité à nous proposer. Les ingrédients peuvent varier, mais l’arrière-goût est le même...

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