mercredi 20 avril 2011

À propos des baisses d’impôts

Poborcy podatków (Deux collecteurs d’impôt), par Marinus van Reymerswale (circa 1540), via Wikimédia

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C’est un des principaux messages des Conservateurs: il faut maintenir le taux d’impôt des entreprises au plus bas niveau possible car c’est comme ça qu’on arrive à créer de l’emploi. Depuis leur arrivée au pouvoir, le taux fédéral est passé de 22.% à 16,5.%.

[Or,] pour chaque mesure fiscale de 1 $ en matière d’infrastructure, il en ressort en théorie 1,50.$ d’activité économique. Même chose pour les mesures touchant les ménages à faible revenu.

Par ailleurs, pour chaque dollar appliqué aux primes d’assurance-emploi, le rendement est de 50.¢, avait écrit le ministère des Finances dans le budget. Un dollar de baisse d’impôt aux particuliers: 90.¢.

Une mesure fiscale de 1.$ destinée aux entreprises arrivait au dernier rang, avec un rendement de 20.¢.

Au sujet de l’impact des baisses d’impôt des entreprises
François Desjardins, Le Devoir, 19 avril 2011

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Et aux États-Unis...

Dans cette histoire, qui consiste au fond à libérer les riches des inconvénients de l’impôt et de la réglementation, on ne peut s’empêcher de répéter pour la énième fois combien leur principale proposition relève de la bêtise, de l’idiotie. Chaque fois qu’ils militent pour gaver les plus fortunés, ils martèlent encore et toujours que cela va se traduire par une croissance économique, la baisse du chômage, etc.

Depuis que Bush père et Bush fils ont multiplié les cadeaux pour les millionnaires, leur promesse ne s’est jamais réalisée. Selon une étude effectuée par un économiste britannique de l’Université de Warwick, les baisses d’impôt sont en fait des subventions aux entreprises du luxe, qui sont toutes étrangères et surtout françaises. Autrement dit, les riches achètent du Dior, du Dom Pérignon, du Hermès et autres.

Dette américaine - La destruction
Serge Truffaut, Le Devoir, 20 avril 2011

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