«Ce vide conceptuel, écrit Kempf, est un piège redoutable. Car qui oserait prétendre que nous sommes en dictature? Mais si l’on ne sait pas penser la politique autrement que comme une alternative entre dictature et démocratie, si par ailleurs on reconnaît que l’on n’est pas en dictature, la conclusion logique est d’admettre... que nous sommes en démocratie. Et pourtant, elle ne va pas bien, cette démocratie. Il y a évidemment quelque chose qui cloche et que l’on ne sait pas définir. C’est ce piège que jouent les oligarques» pour asseoir leur «pouvoir invisible» sur la société et trafiquer littéralement la démocratie en la résumant à un simulacre formel, à un spectacle électoral soigneusement régi par des professionnels dont ils tirent les ficelles.
Politique - La fin de l’oligarchie?
Louis-Gilles Francoeur, Le Devoir, 12 février 2011
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