Georges Frêche. Photo: Esby, Wikipédia
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«Quand je fais une campagne, je ne la fais jamais pour les gens intelligents. Des gens intelligents, il y en a de 5% à 6%. Je fais campagne auprès des cons et je ramasse des voix en masse.»
J’ai trouvé cette savoureuse citation à la page 10 du dernier numéro du magazine L’actualité. Elle était là, toute nue, collée à côté du portrait de son auteur, un homme politique français dénommé Georges Frêche. Il est président du conseil de la région française Languedoc-Roussillon. Pittoresque.
Écoutons-le encore un peu: «Quand je ferai campagne dans deux ans pour être élu, je ferai campagne sur des conneries populaires. Qu’est-ce que les gens en ont à foutre que je remonte les digues? Les gens s’occupent des digues quand elles débordent. [...] Par contre, si je distribue des boîtes de chocolats à Noël à tous les petits vieux de Montpellier, je ramasse un gros paquet de voix.»
Pour ce politicien allergique à la bullshit, tenter de changer les cons est vain. «Les cons sont cons et, en plus, ils sont bien dans leur connerie. Si vous arrivez à faire en sorte que les gens intelligents passent de 6% à 9%, voire à 11%, vous ne pourrez pas aller au-delà.»
Le plus terrifiant dans le cours de Politique 101 de Georges Frêche, c’est qu’il a parfaitement raison.
La loi des cons
Steve Proulx | Angle mort, Voir, 23 septembre 2009
2 commentaires:
Rien que cette année, j'ai voté quatre fois pour lui!
Ce qui cloche avec la théorie des cons, c’est qu’à peu près tout le monde est d’accord avec son énoncé.
Parce que le con, c’est toujours l’autre.
C’est con, non?
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