Pierre Falardeau
Le carnet mondain, Ici, 8 mai 2009
samedi 26 septembre 2009
Des gens de biens
«Et on m’accuse ensuite, moi, d’être vulgaire. La vulgarité elle est au Parlement Canadien, à l’Assemblée Nationale et à l’Hôtel de Ville de Montréal. La vraie vulgarité elle siège au conseil d’administration de la Chambre de Commerce, de Dessau, de Géniau, de la SHDM de LVM-Fondatec, de la Caisse de Dépôt, de BPR, de GGBB, de Fier Ville-Marie, de Fier Boréal 02 et de la FTQ. La vulgarité, c’est les terrains de la Ville donnés au moins offrant. Et je te donne le contrat. Et tu m’engages à ma retraite. Et je te refile le magot. Et tu me fais gérer le projet. Et je te donne un pourcentage. Et tu m’invites sur ton bateau. Et on va se remplir la panse au restaurant avec l’argent des travailleurs. Et tu m’invites à la pêche. Et tu me donnes une prime de départ. Et je te vote une prime de rendement. Et on s’engage chez Power Corporation. Et je te finance et tu recommandes ma proposition au conseil exécutif. Et j’investis l’argent public dans ma propre compagnie en toute légalité. Et tu fais du prêt usuraire et je fournis à la caisse électorale. Et on se partage l’assiette au beurre entre gens du même monde. Du joli monde. Que des gens bien. Des.gens de biens.»
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