C'est tout de même désolant d'entendre ce que M. Karl Malenfant raconte à la commission Gallant au sujet du scandale SAAQclic. En effet, lors de son témoignage, on l'a pris en flagrante contradiction dans ses affirmations. Autrement dit, il mentait de manière évidente et cela est probablement l'aspect le plus répréhensible de toute l'affaire. Au vrai, son impéritie a été révélée au grand jour.
Songeons un instant que M. Malenfant s'est lancé en politique. En d'autres termes, il était essentiel que, au nombre des compétences qu'il devait avoir, la capacité de mentir convenablement était la plus importante. En effet, comme son chef l'a démontré depuis des années, il faut en politique pouvoir dire et défendre exactement le contraire de ce qu'on pense. En ce domaine, M. Malenfant est en train d'échouer sur toute la ligne.
En outre, alors que le scandale menaçait d'éclater, ce qu'il fit éventuellement, M. Malenfant eut des semaines, voire des mois, pour accorder ses nombreux mensonges en un seul faisceau de contre-vérités à peu près crédibles. Était-ce par paresse qu'il n'en fit rien? Je crois personnellement que c'était simplement par manque de talent en la matière qu'il a été incapable d'intégrer ce qui est, en politique, la quintessence.
Bref, ce que M. Malenfant est en train de révéler au grand public, c'est que n'importe quel quidam peut entrer en politique sans jamais acquérir les capacités de base pour cette profession faiblement exigeante en matière d'authenticité, de franchise et de sincérité.
Si nos politiciens ne peuvent apprendre à mentir de manière crédible, où allons-nous?

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