mardi 9 mars 2021

Préjugés et préconceptions




Il est vrai que tout ce qui est d’origine russe souffre de graves préjugés en Occident. Déformation historique, direz-vous, sans doute remontant à la guerre de Crimée. Mais cela est une autre histoire, sans mauvais jeu de mots.


J’en veux pour preuve le titre de cette chronique vue dans La Presse. Pourquoi une Lada? J’ai connu nombre de personnes qui ont été de très heureux propriétaires de cette marque de voitures, surtout l’hiver.


De même, souvenez-vous, il n’y a vraiment pas longtemps, lorsque les Russes ont annoncé qu’ils étaient sur le point de développer un vaccin contre la Covid-19. Les «experts» affirmaient déjà haut et fort – sans savoir – que ce vaccin, le Sputnik V, n’était pas efficace.


Par contre, les vaccins développés aux Stazunis ou en Europe de l’ouest sont encensés pour leur action curative, sans qu’on ait encore de preuves. D’autant moins que leur processus d’approbation a été précipité afin de faire face à l’état d’urgence dans lequel nous sommes tous plongés. L’un de ces remèdes, développé par AstraZeneca, de l’aveu de ces incontournables experts, a même été insuffisamment testé auprès de la population âgée, de sorte qu’il n’y a pas moyen d’avoir une vague idée de ses effets sur les métabolismes affaiblis par l’âge.


Aujourd’hui, un commentateur de La Presse – un autre expert, comme le CAnada nous en sert à profusion – nous assure, depuis la profondeur de son ignorance, que le vaccin d’AstraZeneca est non seulement tout à fait bénin, mais qu’il est en plus très efficace. Tellement, qu’il va faire toute la différence dans ce combat contre l’épidémie, au point où il nous rendra notre liberté chérie du temps d’avant.


Quand on dit que les préjugés ont la vie dure, on ne se trompe pas. Or, les idées préconçues sont encore plus opiniâtres.


Selon toute évidence, plus opiniâtres que l’opinion d’un chroniqueur de La Presse, lequel ferait certes un excellent directeur de la Santé publique.


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