De soi-disant militants d’extrême gauche s’en sont pris au monument dédié à Dollard des Ormeaux, au parc La Fontaine, à Montréal.
Il était évident que, dans le contexte de déboulonnage de statues aux Stazunis et en Europe, il fallait bien que des esprits indépendants d’ici trouvent le moyen de faire comme tout le monde. Pas tout à fait, car, en lieu et place de jeter à bas la statue, ils se sont contentés d’en maculer la façade avec de la peinture rouge afin d’y inscrire le mot «assacin» pour condamner ce «symbole colonial et impérialiste de la nation québécoise».
Dollard des Ormeaux était-il un «assacin»? On n’en sait véritablement rien. À une époque, on le considérait comme un héros ayant sacrifié sa vie afin de sauver la petite colonie de la Nouvelle-France. Ensuite, il fut vilipendé en tant que négociant véreux qui s’est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. A-t-il vraiment tué tant d’Autochtones qu’on le prétend? On ne connaît même pas avec certitude l’endroit où il serait mort. Car si son histoire est véridique, il n’est pas seulement un «assacin»; il a aussi été assassiné.
Il appert que les militants d’extrême gauche actuels méconnaissent dangereusement leur histoire, car le Québec n’est pas encore une nation et, en outre, il n’a jamais été qu’une colonie éventuellement conquise par un empire étranger. De toute évidence, l’ignorance de ces militants ne semble pas se limiter à leur langue.
Autrefois, l’extrême gauche avait au moins le mérite d’être éduquée.
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