vendredi 28 février 2020

Cette démocratie dont nous sommes si fiers*

En ce moment, Julian Assange se trouve dans une cour de justice, au Royaume-Uni, où il est enfermé dans une cage en verre sans possibilité de rencontrer son équipe légale. Assez peu typique dans un pays qui se dit démocratique.

Déjà, cela est un évident déni de justice. Depuis quand un prévenu est-il empêché de discuter librement avec son avocat, fût-ce en présence de gardes? D’ailleurs, la présence de gardes, dans un tel contexte, serait une atteinte à ses droits les plus élémentaires. Tout au moins dans un pays qui se dit démocratique.

Quant à la cage, on en a déjà vu lors de procès de terroristes ou de criminels extrêmement dangereux. Mais que reproche-t-on à Assange? D’avoir publié des documents confidentiels ayant démontré les actes criminels des Stazunis, entre autres. Soulignons au passage qu’il n’a pas lui-même été complice du vol de ces documents; il n’a fait que les porter à la connaissance du grand public. Comme c’était un devoir de le faire dans un pays qui se dit démocratique.

Et de quoi l’accuse-t-on au Royaume-Uni? De divulgation de secrets d’un autre État? De vol de documents? De quelque chose? Pas du tout! Il n’est accusé de rien. S’il est traité de la sorte, c’est uniquement dans le cadre d’une audience concernant la recevabilité d’une demande en extradition. Plutôt fort de café, dans un pays qui se dit démocratique.

S’il était jugé pour un délit grave, qui sait ce qu’on lui ferait subir présentement? Mais pas dans un pays qui se dit démocratique, cependant.



* Je profite de ce qu’il en reste un peu pour écrire ce genre de choses.


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