lundi 11 décembre 2017

Si vis pacem, para bellum

https://www.investigaction.net/fr/la-colombie-est-sure-pour-les-affaires-mais-pas-pour-les-gens-entretien-avec-daniel-kovalik/


Il y a un an, le processus de paix a été enclenché en Colombie. Après des années de guérilla, avec ses affrontements et sa répression sauvage, la fin des combats a été applaudie par la communauté internationale, laquelle n’a pas manqué de qualifier la chose comme un pas décisif vers une normalisation de la situation.

Elle avait tout à fait raison, la communauté internationale. Les choses sont rapidement revenues à la normale; une normale typique dans cette région du monde, faut-il préciser. En effet, entre autres sous l’impulsion des Yankees et de ses amis les barons de la drogue, le gouvernement colombien, avec l’aide empressée des paramilitaires, a repris son programme de répression des forces progressistes. La sanguinaire sarabande a recommencé comme avant la révolte des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC): meurtres de syndicalistes et de leaders sociaux, frappes armées, production effrénée de drogue, tout y passe.

Maintenant que les FARC ne sont plus là pour tempérer la barbarie, la communauté internationale regarde complaisamment ailleurs. N’est-ce pas, pour elle, les exactions n’étaient jamais que le fait des forces de gauche. Maintenant que ces dernières ont déposé les armes, on peut se désintéresser de la situation la conscience en paix. Belle morale occidentale, il n’y a pas à dire.

À propos de morale en voici une incontournable: ne déposez jamais les armes.

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