jeudi 2 mars 2017

Saint sacramant!


Il y a une semaine environ, le Centre hospitalier de Québec avait décidé de retirer le crucifix du hall d'entrée de l'hôpital Saint-Sacrement. Jusque là, rien à redire. On a trop vu ces représentations à l'effigie d'un moribond épinglé en trois points sur son pieu expiatoire. Cela était à la fois morbide, de mauvais goût et représentatif de croyances ne reposant sur aucune preuve historique.

Levée de boucliers dans la Capitale nationale où les gens ont déserté les églises depuis belle lurette! En effet, cette cohorte de non-pratiquants a décidé qu'il fallait, au nom de la tradition, maintenir ce symbole repoussant. L'opposition fut telle que le CHU n'eut d'autre recours que de réinstaller l'objet si peu décoratif.

La tradition? Oui, une tradition de soumission, de culpabilisation et de résignation. Bref, une tradition qui a fait des Québécois les timorés qu'ils sont et qui – la preuve en est ainsi faite avec cette histoire – ne veulent surtout pas s'affranchir de ce rôle dans lequel ils parviennent à trouver le réconfort de l'indifférence à leur propre état.

Et puis, par quoi remplacer le gibet christique? Au Québec, il y aurait bien quelque chose de vaguement cruciforme pouvant prendre sa place avec honneur et fierté. Mais alors, cela risquerait de soulever encore plus de protestations, de rejet et de détestation dans ce pays si ouvert qu'est le CAnada…



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