Le premier ministre du Québec, M. Philippe Couillard (le nom
est marrant) de Lespinay [non, non, je n’invente rien], a décidé de tenir le
cap contre vents et marées. Pas question de remettre aux calendes grecques l’équilibre
budgétaire, ce graal inaccessible pour tous les gouvernements, mais que le sien
– si on peut appeler ce cloaque un gouvernement – sera le seul à
atteindre.
J’espère que, vous au moins, n’êtes pas dupe. En fait, nos
dirigeants se moquent de l’équilibre budgétaire comme d’une guigne. Ça les
laisse totalement indifférents. Ce qui importe pour eux, c’est que leurs
employeurs – les Desmarais, Péladeau et autres de ce monde – n’aient pas à débourser
un sou et qu’ils continuent à engranger des profits monstres sur notre dos.
Car enfin, si la question du déficit et de la dette était aussi
cruciale qu’on le dit, au point de menacer l’économie dans ses fondements mêmes,
il suffirait de la rembourser. Avec quel argent? Mais avec les centaines de
milliards que nos bons capitalistes ont accumulés. Si c’était si grave, ça
ferait longtemps que ce serait réglé.
Mais ça ne l’est pas tant que ça, alors on essaie d’aller
chercher le pognon où il n’est pas. Dans nos poches, par exemple. De cette
manière, le peuple n’arrive même pas à rembourser les intérêts.
Et ces intérêts, à qui les doit-on? Ben à ceux qui nous
disent de nous serrer la ceinture, voyons…
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