On se demande parfois comment il se fait que, malgré des
compressions sans cesse renouvelées, le système de santé n’arrive toujours pas
à respecter ses budgets.
Dernièrement, une situation tout à fait légale a mis sur la
sellette M. Yves Bolduc, ci-devant ministre de l’Éducation. Et laissez-moi vous
dire que, en matière d’éducation populaire, ce qui se passe en ce moment autour
de lui est très informatif.
D’abord, rappelons les faits. En septembre 2012, le
gouvernement (sic) de John James Charest est battu aux élections. Par
conséquent, M. Bolduc, jusque-là ministre de ce gouvernement (sic), se retrouve
sur les bancs de l’opposition. Comme ça ne l’occupe pas tellement, il décide de
reprendre sa pratique de médecin. Médecin omnipraticien, notez bien; il n’est
pas du tout spécialiste. Pas en médecine, en tout cas…
Il passera ainsi un an et demi (19 mois, pour être exact),
député à mi-temps et médecin de famille une vingtaine d’heures par semaine. On
peut trouver que M. Bolduc traite un peu à la légère la fois son serment de député et celui d’Hippocrate, mais ce
n’est pas le but de notre propos. Ça ne vous empêche pas de le penser, par
contre.
Aujourd’hui, on lui reproche d’avoir abusé du système car,
pendant le peu de temps qu’il a passé dans l’opposition, et tout en restant un
omnipraticien travaillant (sic) à temps partiel, il a raflé la coquette somme
de 215 000 $.
Tout de même, c’est un joli petit pactole. Rien que d’y
penser, on se demande combien peut gagner un spécialiste travaillant (sic) à temps
plein (re-sic). Quand on songe qu’il y a plus de 20 000 médecins au Québec – un
record absolu dans une province où il est pratiquement impossible d’en trouver
un –, on peut se demander combien l’enveloppe salariale de tous ces évanescents
peut bien nous coûter en tant que collectivité.
Songeons seulement à deux choses. D’abord, que la
rémunération à l’acte a augmenté d’à peu près 10 % en moyenne, au cours des 10
dernières années, et que les médecins, spécialistes ou pas, exigent toujours d’être
plus payés.
Heureusement que la profession n’attire que des gens
honnêtes et désintéressés.
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