Il était beaucoup question, ces dernières heures, des menaces proférées à l’endroit de la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport (sic), Line Beauchamp dont le petit sourire surette enjolive nos journées. Une porte-parole de la Sûreté du Québec avait même souligné, en baissant le ton, sans doute afin de donner plus de gravité à ses propos, que son «intégrité physique avait été menacée».
Par ailleurs, la journaliste radio-cAnadienne qui rapportait les faits au bulletin de début de soirée n’a pas hésité à expliquer que les menaces étaient sans doute liées à la grève étudiante, mais que, pour l’heure, on n’en savait rien.
Là où la chose prenait des allures quelque peu inusitées, c’est que les menaces s’adressaient apparemment également à Jean-Marc Fournier, notre ministre de la Justice tellement plein de vitalité, entre autres choses, alors que le dossier de la contestation étudiante ne le concerne en rien.
En tout cas, j’ai beaucoup aimé la périphrase «menacer l’intégrité physique», qui ne veut rien dire et tout en même temps. Par exemple, éborgner quelqu’un, le matraquer, l’asperger de poivre de Cayenne, ça, c’est menacer l’intégrité physique.
Par contre, se demander – ce que je ne fais pas du tout, personnellement – si certains ministres – que je ne nommerai pas non plus –, et pas des derniers, ne mériteraient pas par hasard un bon coup de pied au cul, est-ce menacer leur intégrité physique?
Ça aiderait peut-être à restaurer leur intégrité morale, par contre.
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