Photo: Pöllö, via Wikimédia
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Pendant que le gouvernement libéral de Jean Charest demande et exige de la population, au nom d’une pseudo-solidarité, de payer plus de TVQ et qu’il tarifie tous les services publics abondamment, il fait cadeau d’au moins 600 millions $ l’an à la riche et puissante industrie pharmaceutique, constituée de multinationales, comme Pfizer, Merck et Bristol-Myers Squibb, qui sont plus grosses que le Canada. [...]
Au même moment que Charest et compagnie gave les pharmaceutiques milliardaires de fonds publics, notre système de santé publique dangereusement sous-financé tue. Les gens meurent dans l’attente d’une opération ou d’un scan; les cancéreux d’Abitibi, de Sept-Îles ou de Gaspé doivent se déplacer à Montréal ou à Québec pour leur chimiothérapie ou leur radiothérapie; les malades n’ont pas de chambre d’hôpital et sont cordés à la queue-leu-leu dans les couloirs; on attend plus de 20 heures à l’urgence; la majorité de la population n’a pas de médecin de famille, et pour consulter un spécialiste faut parfois compter douze mois, et j’en passe.
Le patronat, les politiciens, les économistes et les universitaires de service nous répètent souvent que le modèle québécois coûte cher et que l’on n’a plus les moyens de le maintenir. Ces profiteurs clament qu’il faut couper dans certaines vaches sacrées rattachées à nos services publics maigrichons et omettent sciemment de parler des énormes vaches sacrées réservées strictement aux bonzes comme le cadeau annuel de 600 millions consenti aux pharmaceutiques. Leurs vaches sacrées sont très sélectives et leur modèle québécois est à géométrie variable.
Québec : Scandaleux cadeau de 600 millions$ l’an
à la mafia pharmaceutique
Léo-Paul Lauzon, L’Aut’Journal, 29 novembre 2011
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