Les résultats préliminaires des élections en Égypte indiquent une victoire des Frères musulmans, des islamistes «modérés» – pour peu qu’il pût y avoir modération quand il est question de théocratie –, avec une montée évidente des salafistes – des islamistes purs et durs – qui se retrouvent à égalité avec les tendances plus libérales de l’éventail politique.
Si les Frères musulmans n’auront selon toute vraisemblance pas la majorité, ils pourront sans peine former une coalition avec les salafistes et ainsi assumer le pouvoir.
Finalement, on retrouve le même schéma qu’en Tunisie, c’est-à-dire des révolutions qui n’avaient rien de révolutionnaires. Dans les faits, il s’agissait de mouvements réactionnaires qui ont mis la barre à tribord, toute.
Généralement, la réaction se soulève contre la gauche. Faut-il en déduire alors que les régimes autoritaires déchus représentaient tout le progressisme auquel les pays musulmans pouvaient aspirer? Faut-il y voir une tendance mondiale en faveur du conservatisme?
Je pense au contraire que la réaction qui s’est opérée n’en est pas une gauche-droite, comme ce à quoi nous sommes habitués en Occident. Il s’agit d’un retour de balancier plus traditionnel ayant oscillé entre laïcité et religion.
On sait que la religion ne peut jamais figurer à gauche. Sa réaction séculaire est de toujours se tasser plus à droite, question de profiter de l’argent des riches et de la crédulité des autres.
Bref, quand c’est le bon dieu qui mène, il ne faut pas s’attendre à des miracles.
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