mardi 11 janvier 2011

Portraits


Evelyn Nesbit, seize ans, en 1901. Elle est déjà danseuse, modèle d’artistes et maîtresse d’un célébre architecte, Stanford White. Cinq ans plus tard, le nouveau mari d’Evelyn, le millionnaire cocaïnomane Harry K. Thaw, assassine White en public durant un spectacle au Madison Square Garden. Médiatisé à outrance, ce “crime du siècle” aura inspiré, en autres, le Ragtime de E. L. Doctorow, La fille coupée en deux de Claude Chabrol et popularisé l’invitation de White à la jeune fille: “Montez voir mes estampes japonaises”.

Par la suite, la belle Evelyn, curiosité nationale, fait carrière au vaudeville et au cinéma muet. Elle s’adonne à l’acool, à la morphine et aux tentatives de suicide. Surmontant ses excès, elle termine ses jours en paix comme céramiste et s’éteint à 82 ans, en 1967.

La photographe américaine Gertrude Käsebier (1852-1934), rivale de Steichen et de Stieglitz, a révolutionné l’art du portrait au tournant du siècle avec ses images intimes et naturelles, en rupture avec les poses rigides et endimanchés de l’époque.

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