mercredi 9 juin 2010

101 économies


Le premier ministre cAnadien Stephen Harper, malgré son nom, n’est pas un apôtre de la conséquence et de la cohérence.

On sait que, il y a peu, il affirmait – et affirme toujours, m’a-t-on dit – qu’il fallait que les pays riches se soucient davantage d’équilibre budgétaire, maintenant que la récession est chose du passé (parlez-en à tous ceux qui viennent de perdre leur boulot), et que la reprise dispense les gouvernements d’avoir à verser l’argent du contribuable dans le giron de la haute bourgeoisie.

Alors, comme il faut renflouer les finances publiques afin de les amener à atteindre l’équilibre tant souhaité, M. Harper s’oppose à ce que les banques soient taxées, un projet pourtant fermement appuyé par les Européens, Français et Britanniques en tête. Pas question pour le premier ministre du CAnada de faire rentrer davantage d’argent dans les coffres de l’État; surtout pas de l’argent provenant de ceux qui ont les moyens de contribuer adéquatement.

Mais, pour aider son pays à boucler son budget, Steph a décidé d’héberger deux rencontres internationales: le G8 (les dirigeants des huit pays les plus riches) et le G20 (deux fois et demie moins intéressant), respectivement à Huntsville et à Toronto.

Afin de bien illustrer son souci d’épargner les finances publiques, ce cher M. Harper a décidé de consacrer un budget de 1 milliard $ à la sécurité. En effet, se protéger dans les rues de Toronto coûte plus cher que dans la cambrousse de Huntsville (d’ailleurs, personne ne sait où c’est). Mais comme cette dernière localité est située près d’un lac (c’est eux qui le disent, mais, encore une fois, personne ne sait où c’est) et que les journalistes n’auront pas accès au bled, les organisateurs ont décidé d’offrir à ces derniers un lac artificiel en plein cœur de Toronto, à l’intérieur du centre des médias, pour un maigre petit 2 millions $.

Et puis, c’est sans compter les autres frais encourus pour ces rencontres qui, de mémoire d’homme, n’ont jamais rien produit de valable.

Bref, quand Stephen se met à économiser, ça coûte cher. Mais lui s’en fout, c’est pas son fric!

Faites-moi plaisir, la prochaine fois qu'un politicien vous dira de vous serrer la ceinture, répondez-lui d'aller se faire creuser un lac...

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