mardi 25 mai 2010

Le bonheur des peuples

Impossible de souligner la fête des Patriotes sans parler de la conséquence directe de leur action. La répression, bien sûr, mais aussi le jugement porté sur nous par lord Durham interposé : « Peuple sans histoire », donc sans importance, auquel il convient – par devoir moral – d’apporter les bienfaits de la civilisation britannique.

C’est toujours le même principe qui s’applique à travers les âges et sur toute la terre. Les agresseurs se trouvent toujours de bonnes excuses pour écraser le plus faible, surtout si ce dernier tente de relever la tête. Il n’y a pas de respect qui tienne lorsqu’il s’agit d’asservir.

Les Arabes qui se sont taillé un empire allant de l’Espagne à l’Iran l’ont fait sous prétexte d’apporter la vraie foi aux mécréants. Les Européens se sont appropriés une large partie de la planète en prétendant procurer les avantages de la civilisation à ce qu’on appelle aujourd’hui le Tiers Monde (il n’y a pas à dire, ce fut un succès majeur). Même entre eux, le truc a fonctionné. En 1914, les Allemands apportaient leur Kultur au monde, tandis que les Britanniques formaient un rempart civilisé contre la barbarie.

Et aujourd’hui? Ni religion, ni culture, ni progrès. Ce que les Yankees imposent au monde, c’est la démocratie. La leur, bien entendu. Toute démocratie qui fonctionne autrement – ou contre leurs intérêts impérialistes – est bien entendu suspecte et doit être balayée sans remords.

Pourquoi faut-il que les puissants de ce monde se soucient tant de notre bonheur? On serait tellement mieux sans ça.

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