Maintenant que les insultes personnelles fusent des deux côtés de la chambre à l’Assemblée nationale, entre autres au sujet de la fameuse commission d’enquête sur l’industrie de la construction que le gouvernement refuse, les résultats se font attendre relativement à l’enquête de police.
Ladite enquête, surnommée «Opération marteau», tarde à porter ses fruits. Voilà maintenant six mois qu’elle a reçu son mandat des mains froides et moites de notre bon premier ministre John James Charest, et on attend toujours des résultats tangibles.
Il paraît, s’il faut en croire certains ministres et quelques rumeurs de coulisse, que des arrestations ont été menées; on a même appris ce matin qu’un contremaître quelconque, quelque part, avait été suspendu. Mais pour l’essentiel, il n’y a rien qui vaille sur le plan de la justice semblant émerger de l’enquête.
En fait, même des représentants des forces policières ont joint leur voix à ceux qui réclament une enquête publique, trop conscients des limites inhérentes à l’Opération, soucieux qu’ils sont que, en l’état, elle ne permette véritablement que l’arrestation de responsables de rang inférieur. Bref, que ce ne soit que le menu fretin qui écope.
De là à dire que c’est justement la raison pour laquelle notre bon premier ministre se cramponne à son refus de faire toute la lumière sur la question, il n’y a qu’un pas que seuls des esprits suspicieux et chagrins pourront franchir.
Quoi qu’il en soit, vous admettrez facilement avec moi que, six mois pour ne déposer aucune accusation d’importance ou même significative, ça ne fait pas sérieux. Visiblement, l’enquête policière dans ce genre d’affaire est en train de démontrer ses limites et il devient de plus en plus évident qu’il faut passer à autre chose si on désire apporter des correctifs.
Visiblement, comme dirait l’autre, «la justice a le bras lent».
Surtout si on lui met du pognon dans les roues…
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