jeudi 27 mai 2010

Prêche-ci, prêche-ça

Marc Ouellet en remet. Comme si sa sortie de l’autre jour n’avait pas suffi à froisser, voire blesser, il persiste et signe sous couvert de vouloir préciser sa pensée.

Cette fois, il insiste sur le fait qu’il ne voulait pas laisser croire que les femmes s’étant fait avorter étaient des criminelles. Au contraire, il les élève au rang de victimes des circonstances.

En bref, s’il y a tant d’avortements au CAnada – 75 000, plus 25 000 au Québec –, «c’est la faute à la société» qui les conseille mal, puisqu’elles ne sont bien souvent pas à même de se faire une idée par elles-mêmes. Autrement dit, les femmes qui se font avorter ne sont plus des criminelles, ce sont des nounounes…

Comme la vie humaine n’a pas de prix, il suggère que les gouvernements, les médecins, l’entourage et la société en général apportent plus de soutien aux jeunes femmes qui envisagent de recourir à l’avortement. Selon lui, cette approche, qui demandera davantage de ressources, pourra faire baisser de moitié le nombre d’avortements au CAnada, ainsi qu’au Québec.

Mais qui dit davantage de ressources, dit également plus d’argent. J’aimerais que les médias, si prompts par ailleurs à rapporter les paroles de l’apôtre du prêchi-prêcha, prennent le temps de lui poser une toute petite question. Je voudrais savoir, pour ma part, combien d’argent l’archevêché de Québec serait prêt à puiser à même ses coffres afin d’aider à financer cette «voie de la compassion»?

C’est là qu’on va voir combien ça vaut une vie humaine pour le bon cardinal. Je sais que, dans mon temps, ça valait 25 cents; mais c’est vrai que le «coût de la vie» était moins élevé en Chine.

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