lundi 28 septembre 2009

Aimez-vous les saucisses hot-dog?

Christopher Walken photographié par David Shankbone, le 21 avril 2009

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Voici la traduction maison d’un texte qu’aurait écrit le comédien Christopher Walken pour le magazine satirique The Onion, il y a quelques années, dans une chronique intitulée astucieusement Walken in L.A. (Because nobody walks in L.A., note du traducteur)

Hot Dogs, par Christopher Walken

Aimez-vous manger des saucisses hot-dog? J’espère que vous ne serez pas choqués par ma franchise, mais je dois vous dire que je les adore absolument. En fait, il n’y a aucun autre aliment que je préfère à une saucisse hot-dog fraîchement bouillie.

Bon, j’ai joué dans un paquet de films et c’est vrai que j’ai travaillé avec plusieurs célébrités qui ne partageaient pas mon avis. Je suis désolé de vous l’avouer, mais ces gens m’ont toujours irrité. C’est qu’il y a deux sortes de personnes dans ce monde: celles qui mangent des saucisses hot-dog chaque fois que c’est possible, et celles qui choisissent de faire autre chose de leurs temps libres.

Mais de qui se moque-t-on? Quel autre passe-temps pourrait être plus satisfaisant que la consommation de saucisses hot-dog? Je n’en ai jamais trouvé d’autre, et je ne m’attends pas à en trouver un d’ici à ce que je meure.

Contrairement à la plupart des aliments, les saucisses hot-dog peuvent être mangées n’importe quand, n’importe où, et il n’est même pas nécessaire de les faire cuire. Alors, je vous le demande: pourquoi ne pas manger de saucisses hot-dog? Elles sont délicieuses. Où que j’aille, j’en ai toujours un sac avec moi. Je les mange directement du sac dès que j’en ai envie, peu importent les circonstances. Quand je tourne un film, mes saucisses sont mes co-vedettes. Si, dans le milieu d’une scène, je décide de manger une saucisse hot-dog, je le fais. Je fais perdre du temps au réalisateur et des milliers de dollars de pellicule, mais à la fin, ça vaut la peine, parce que j’aime mieux manger des saucisses hot-dog que de faire l’acteur.

Il y en a que ça dérange. Je devais jouer Batman, mais quand Tim Burton a eu vent de mes fringales de saucisses, il a demandé à Michael Keaton de revêtir la cape. Encore aujourd’hui, j’y repense et ça m’enrage.

Pendant qu’on tournait The Dead Zone, j’ai mangé 800 saucisses hot-dog par jour. C’était nécessaire. Mon personnage devait paraître aussi intense que possible, et j’ai trouvé mon inspiration pour cette intensité dans mon intense amour de la saucisse hot-dog. Le réalisateur, David Cronenberg, a dit qu’il ne travaillerait plus jamais avec moi. Je mangeais des saucisses même si la caméra tournait et ça avait l’air de le déranger. Je lui dis Fuck! Il n’aime même pas les saucisses hot-dog.

J’aimerais insister encore sur le fait que j’adore manger des saucisses hot-dog. S’il y en a parmi vous qui ne sont pas d’accord, je vous déteste et je vous méprise. Et pas seulement vous, je méprise aussi tous les gens que vous aimez. Je veux les voir se faire déchiqueter par des chiens sauvages. Et si je vous rencontre en personne, je vous éclate la cervelle avec un fucking bat de baseball. On verra bien qui n’aime pas les saucisses hot-dog.


La semaine prochaine: mes pensées au sujet de Woody Allen, ce réalisateur merdique qui hait la saucisse hot-dog.


(Via le blogue de Josef Siroka, où vous pouvez voir Christopher Walken faire sa recette de poulet aux poires.)

2 commentaires:

Nicolas Klass a dit…

Mis à part le côté purement génial d'une telle prose, il demeure une question qui me chiffonne.

Le truc, à la fin, au sujet de Woody Allen, c'est écrit par qui?

Ça n'apparaît pas dans la chronique originale en anglais. Alors c'est de Walken, Siroka ou Numéro 6?

Parce que, si c'est de Walken ou Siroka, c'est inqualifiable d'écrire de telles choses.

Mais si c'est de Numéro 6, je suis tout à fait d'accord.

Numéro 6 a dit…

Je ne l’ai pas inventé. C’est dans la plupart des autres versions du texte qu’on peut trouver sur le Net.

L’original a malheureusement été retiré des archives de The Onion. On se demande pourquoi.