vendredi 1 juillet 2022

Catalogue

 


La tête qui s’incline


En l’an 1066 de notre ère, dans un monde imaginaire, Harold le Conquérant s’élance à l’assaut du continent. D’abord victorieux en Nustrie, à la suite d’une âpre lutte, il conquiert ensuite, en son jeune âge, un à un les maîtres barbares et corrompus des royaumes styrges décadents. Balayant devant lui les résistances, il se rend rapidement maître de la portion cislédane de l’ancien empire de Kuur dont la gloire passée exerce toujours son attrait dans l’imaginaire collectif par une espèce de nostalgie d’un temps ancien de félicité enfuie. Au moment de la conquête d’une forteresse, Harold trouve dans un convoi de femmes éplorées la blonde Gildrid, esclave aux mains des Styrges depuis son enfance, alors qu’elle avait été capturée en Arasie, sa terre natale. Harold prend Gildrid à son service et en fait une dame de sa cour. À la suite d’une querelle avec un de ses barons, qui vouait une attention trop insistante à Gildrid, Harold affronte l’homme et le tue au cours d’un combat « singulier » où le jeune baron succombe à une blessure dans le dos. Harold doit compenser la famille du disparu et lui offre de riches terres en Farmanie, à la fois pour se faire pardonner et pour éloigner ces importuns de sa cour. Désormais, Gildrid est élevée au rang de favorite impériale et Harold ne se gêne plus pour la mener à ses côtés comme si elle était sa femme. L’évêque Magnan s’oppose à ce spectacle indécent qui n’a d’égal que la veulerie dans laquelle la couronne impériale risque de se trouver entraînée. Excédé, Harold décide de prendre Gildrid pour femme, repoussant les prétendantes styrges et arasique. L’affront vient bien prés de déclencher une guerre que Magnan doit aller éviter en se rendant en ambassade. La vie de la cour retrouve progressivement un certain calme tandis que le pouvoir et le prestige d’Harold s’accroissent. Cependant, les nuages s’accumulent. La famille du baron que Harold avait tué envoie en grande pompe sa cadette à la cour afin de parfaire sa connaissance des usages et d’en faire ainsi un parti plus intéressant. Il ne manque rien d’autre à la jeune femme qui arbore une extraordinaire beauté. Gildrid n’est pas indifférente au charme de la nouvelle venue et, très bientôt, des rumeurs troublantes commencent à courir sur le compte de l’impératrice. Un soir, Harold, déguisé en servante, surprend les deux femmes dans un moment de troublante intimité. Outragé, il appelle Magnan à instaurer une procédure contre la trahison de l’impératrice. Les deux amantes sont rapidement condamnées à être exécutées pour lèse-majesté grâce au zèle de Magnan qui n’a jamais accepté de voir Gildrid ceindre la couronne impériale. Cette dernière est décapitée. Apprenant la mort de l’impératrice, la jeune « pucelle » implore la grâce de Harold qui ne trouve d’autre moyen de la gracier que d’en faire sa femme. Elle donnera naissance à deux générations de rois.


 – Henri Tournel – 320 p. – 1994 – Épopée de grand style, à la frontière de l’histoire et de la légende, où l’imagination de l’auteur recrée non seulement une époque, mais tout un univers qui n’est pas sans rappeler les mondes féeriques de Tolkien et d’Homére.

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