L'entreprise de révisionnisme est désormais lancée. En effet, il y avait une affirmation de Vladimir Poutine, qui avait eu un certain écho en Occident, lorsqu'il avait établi comme l'un de ses buts de guerre la tâche de dénazifier l'Ukraine.
Dès lors, il devint essentiel d'atténuer – voire nier – la présence de néonazis au sein des forces armées et du gouvernement de ce pays. Ainsi, dans un article publié par le quotidien Le Soleil de Québec, hier*, M. Dominique Arel, de l'Université d'Ottawa – et néanmoins mal renseigné –, explique qu'il n'y a pratiquement pas de néonazis en Ukraine.
Effectivement, selon lui, il existe le bataillon Azov, de sinistre mémoire certes, mais ce dernier ne représente qu'une infime fraction de l'armée de Kiev. Cependant, pourrait-on lui objecter, cela ne prouve en rien que, prise dans son ensemble, elle ne compte pas dans ses rangs quantité de partisans de l'extrême droite. N'en trouve-t-on pas dans l'armée yankee et aussi dans celle du CAnada, entre autres?
Et que dire de toutes ces manifestations d'appui au gouvernement où l'on arbore des drapeaux couverts de symboles nazis? Il semble bien qu'il n'y ait pas que les militaires, dans ce pays, qui ont des penchants fascistes. D'ailleurs, quel régime véritablement démocratique tolérerait la présence d'unités ouvertement nazies dans son armée?
Comme pour appuyer son argumentaire, M. Arel précise que, durant la Deuxième Guerre mondiale, l'Allemagne nazie avait comme programme la totale sujétion des populations ukrainiennes, de sorte que l'extrême droite ne trouverait pas dans ce pays de terreau fertile. Comment expliquerait-il, alors, l'existence d'une division de SS constituée exclusivement d'Ukrainiens**?
Fort heureusement pour M. Arel, les atrocités commises par la 14e division Galizien ont été «blanchies» par le rapport Deschênes, en 1986.
Décidément, au CAnada, le révisionnisme ne date pas d'hier.
** https://fr.wikipedia.org/wiki/14e_division_SS_(galicienne_no_1)
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