jeudi 30 avril 2020

Les coquins d’abord

Saviez-vous que certains individus ont tenté de profiter de la crise du coronavirus?

Un cas particulièrement ignoble est apparu dans les médias dernièrement – et ce ne sera certainement pas le seul – où un homme d’affaires que nous ne nommerons pas a mis sur pied une fraude afin d’extorquer 45,4 millions de dollars au gouvernement québécois. Essentiellement, l’arnaque consistait à faire croire que l’escroc disposait d’un stock de masques médicaux et qu’il était disposé à le vendre. L’inqualifiable tricherie a été éventée in extremis, de sorte que le dossier se retrouve maintenant devant les tribunaux.

Évidemment, l’histoire remet en question les procédures d’achat gouvernementales qui, même en situation d’urgence, doivent être respectées, ce qui n’a pas été le cas. Mais, au-delà d’une vérification des procédures organisationnelles, il y a ici un aspect moral qui est soulevé.

Que reste-t-il à dire de ces gens d’affaires qui se lancent dans de telles combines? Sont-ils vraiment affranchis de toute fibre morale? La quête de l’argent les a-t-elle déshumanisés à ce point? Vraiment?

Je sais bien ce que vous allez me rétorquer, que tous les entrepreneurs ne sont pas aussi corrompus. C’est sans doute vrai. Mais il y en a une quantité importante qui tente sans cesse de contourner les règles et les lois visant à garantir une qualité raisonnable relativement aux produits et services qu’ils sont censés fournir. Contourner n’est pas enfreindre, les défendrez-vous encore. Certes, mais lorsque cela est élevé au stade du réflexe conditionné, la chose est assez révélatrice quant au fond.

Ce qui est encore plus inquiétant, c’est que ce sont ces mêmes cocos qui remplissent les caisses électorales, quand ils ne siègent pas au conseil des ministres ou quelque part dans l’ombre du gouvernement. Cela expliquant peut-être les entorses aux procédures administratives.

Vous êtes toujours partant pour les partenariats public-privé, les privatisations, la mondialisation et le capitalisme sauvage?

Bref, quand les coquins sont les premiers à se servir dans la caisse.



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