mardi 11 décembre 2018

L’assistant aide-sous-chef adjoint



Alors, c’est Geoffroy Roux de Bézieux, le dirigeant du Mouvement des entreprises de France, bref l’association des patrons, qui a convoqué le président de toute urgence.

D’abord, il ne lui a pas offert de s’asseoir, il l’a laissé poireauter debout au centre de son grand bureau le temps de finir de siroter son verre de Kildermorie. Quand le président a tenté de prendre la parole, il lui a tout de suite intimé de fermer sa gueule en l’appelant «Manu», comme il le faisait au temps où il rabrouait l’ancien premier ministre de François Hollande.

Ensuite, il lui a dit de faire son boulot correctement, pour changer, parce qu’il n’avait pas été mis là pour laisser la plèbe faire la loi à la place des patrons. Il lui a donné l’ordre de trouver la solution la moins chère, comme par exemple indexer le salaire minimum et ne pas hausser les impôts pour les petits retraités. «On se reprendra avec la taxe de vente», a-t-il dû expliquer quand il a senti que l’autre tentait d’apporter une objection.

Puis, il lui a commandé de baisser son froc à la télévision et de demander pardon pour toutes les inepties qu’il avait dites à propos des gilets jaunes. «Et pour une fois, démerde-toi pour ne pas avoir l’air d’un con à la télévision!» lui a crié M. Roux de Bézieux.

Enfin, ce dernier a éconduit sèchement son employé en le menaçant de dire à Brigitte de s’en mêler.

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