jeudi 13 décembre 2018

Air connu



C’était en 2016. À cette époque lointaine, le peuple du Royaume-Uni, tout gonflé de son outrecuidance typiquement britannique, claquait la porte au nez de l’Europe. Le pays, par référendum, avait décidé de faire cavalier seul et le reste du continent pouvait aller se faire voir.

Depuis, les choses ont – c’est le moins qu’on puisse dire – grandement évolué. D’abord, la sortie de l’Union européenne n’a pas pu se faire aussi nettement qu’on l’avait cru. Il a fallu négocier avant d’y parvenir. Déjà, des négociations, on sait que ça traîne toujours et puis on n’y obtient jamais tout ce qu’on veut. Ensuite, la sortie de l’UE telle que négociée par Theresa May, la première ministre qui a remplacé le pusillanime ayant mené la campagne en faveur du Brexit, n’a pas fait l’unanimité. Non seulement le peuple est-il mécontent, mais les divisions sont également profondes au sein de son propre parti. Bref, rien ne va plus de ce côté.

Résultat? Eh bien, une situation typiquement britannique, encore une fois. D’abord, un grand coup de gueule qui envoie au diable tout le monde. Puis, une réalisation que des difficultés majeures se dressent sur le chemin. Et, finalement, la queue entre les jambes, aller quémander leur aide à ceux qu’on envoyait paître peu de temps auparavant.

En effet, Mme May n’a rien trouvé de mieux, devant la défaite attendue du projet de Brexit devant la Chambre des communes, que d’aller supplier les pays dont les Britanniques voulaient se séparer à tous crins afin que ceux-ci acceptent de modifier l’entente.

À l’avantage exclusif du Royaume-Uni, bien entendu.

Manquent pas d’air, ces British; c’est connu.

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