Ça brasse au Royaume.
En effet, l'industrie forestière occupe en ce moment l'avant-scène. La papetière PFR (Produits Forestiers Résolu), gros employeur du Saguenay–Lac-Saint-Jean, a perdu sa certification FSC (Forest Stewardship Council). En d'autres termes, elle a démontré au cours de ces dernières années qu'elle n'avait pas la capacité – ou peut-être la volonté – d'exploiter la ressource (lire: la forêt) dans une perspective de développement durable.
L'organisation Greenpeace est aussitôt entrée en action en menant une campagne de sensibilisation afin que les clients de ladite papetière changent de fournisseur. Évidemment, ce genre de chose ne fait pas un pli sur la différence, puisque ces campagnes restent d'ordinaire lettre morte. Or, cette fois – qui n'est pas coutume –, un gros client a décidé de s'approvisionner ailleurs, au point qu'on craint maintenant pour l'avenir des trois usines à papier de PFR.
C'est ce qui explique pourquoi le clown de Saguenay (la ville, pas la rivière) est monté au créneau dernièrement pour s'en prendre aux «intellectuels et aux écologiss, là-là», deux catégories auxquelles il n'appartiendra jamais.
Comme la situation semble préoccupante, le révérend père Couillard (le nom est marrant) est également intervenu dans ce dossier. Plus mesuré, paternaliste et quelque peu réducteur, il a appelé Greenpeace à penser aux travailleurs qui risquent maintenant de perdre leur emploi. Évidemment, le but des écologistes n'est pas de reléguer au chômage les travailleurs, mais d'inciter les papetières à adopter un comportement éco-responsable. Mais bien entendu, le révérend père n'ira jamais aussi loin que de faire la leçon aux exploiteurs.
Lorsque Philippe Couillard (le nom est marrant) demande à quelqu'un de penser aux travailleurs, on a comme qui dirait l'impression qu'il pellette ses responsabilités dans la cour du voisin.
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