jeudi 23 juillet 2015

La médaille n’a qu’un côté




Le 8 juillet dernier, le Royaume-Uni présentait au Conseil de sécurité des Nations unies, à l’occasion du 20e anniversaire des événements, une résolution qualifiant le massacre de Srebrenica de «génocide». La Russie, jugeant ce projet «conflictuel et politiquement orienté» y a opposé son veto. Ce faisant, elle a, de nouveau, attiré sur elle les foudres de quantité de médias occidentaux.

En effet, la version officielle veut que les méchants Serbes bosniaques fanatisés à la sauce nazie ont pratiqué une élimination systématique des pauvres musulmans bosniaques modérés. La raison pour laquelle cette version a été crue au sein de la population de l’Europe de l’Ouest et de l’Amérique du Nord est toute simple: c’est la seule qui a été colportée dans les journaux. L’autre version, nettement différente, ne fut jamais diffusée.

Par exemple, il a été fait grand cas des massacres de civils innocents qui eurent lieu en 1995 – d’où la résolution britannique de l’autre jour. Curieusement, personne n’a jamais mentionné les massacres de civils, tout aussi innocents, qui eurent lieu en 1992, soit tout au début de la guerre civile qui fit rage en Yougoslavie d’alors. Pourquoi? Parce que les victimes, à ce moment, furent des Serbes bosniaques, tués par les musulmans. Pourquoi ce silence? Parce que les Serbes voulaient empêcher la destruction de la Yougoslavie et que les puissances occidentales voulaient la démembrer afin de pouvoir contrôler plus facilement les Balkans.

Bref, lorsque vous lisez quelque chose dans votre journal, faites tout de même une petite recherche sur le Web afin de connaître l’autre côté de la médaille. 

Vous savez, les barons de presse ne sont pas aussi désintéressés qu’on imagine.

Aucun commentaire: