vendredi 17 avril 2015

Amorfix, le Gaulois



Tout commence avec Amorfix Life Sciences. Il s'agit d'une société pharmaceutique au sein de laquelle œuvrait un certain Peter Hans Black qui, à l'instar d'Arthur Porter, n'est en aucun cas un ami proche de M. Philippe Couillard (le nom est marrant), l'actuel premier ministre du Québec. Que diable ce dernier vient-il faire dans cette galère? C'est que, entre 2010 et 2012, M. Couillard (idem) siégeait à titre de président du conseil d'administration d'Amorflix, poste qu'occupe maintenant M. Black. Or voici qu'on apprend que, dès 2009, celui-ci avait commencé à détourner des dizaines de milliers de dollars qui, normalement, auraient dû revenir aux actionnaires.

Le premier ministre se trouve donc éclaboussé par l'affaire, en quelque sorte par association. Il s'est défendu en affirmant n'avoir rien à voir avec la fraude personnellement. Incommodé au plus haut point par les assertions qui ont envahi les journaux, il a convoqué les médias afin de protester contre l'«amalgame» qu'ont fait ses adversaires dans ce dossier et de décliner toute responsabilité.

Tellement incommodé que, démuni devant ce scandale dont il ne semble pas pouvoir se défendre de manière convaincante, il s'est résolu à «tirer sur le messager». Afin de noyer le poisson, il s'en est pris à son futur adversaire lors des prochaines élections, Pékapus, dont les journaux se sont amusés à monter l'affaire en épingle.

Irréductible, comme toujours, Philippe Couillard (le nom est marrant) s'est totalement dissocié de la fraude et de M. Black, avec une énergie qu'on lui connaissait peu. On aurait dit que son tempérament gaulois prenait le dessus.

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