Les mouvements d’occupation de lieux publics, qui se sont répandus comme une traînée de poudre, forcent la réflexion. Après tout, est-il concevable qu’une telle mobilisation fût le produit d’une réprobation spontanée aussi générale?
Peut-être.
Est-il possible que ce ne soit que l’effet d’une mode, avec tout l’aspect transitoire que cela suppose?
Peut-être aussi. Mais peut-être pas...
Je vous suggère cet article de Michel Chossudovsky.
Et au cas où vous penseriez qu’il est seul à élucubrer de la sorte, en voici un autre de Patrick Henningsen.
Peut-être est-il temps de s’occuper à faire le ménage de notre propre tente…
1 commentaire:
«Le mouvement Occupons a-t-il été coopté, en partie ou en entier», demande Michel Chossudovsky?
Bonne question. Et comme tout le monde adore les théories conspirationnistes*, permettez que j’en rajoute une couche.
J’ai lu un article dans le New York Times (via Gawker), qui est particulièrement savoureux dans ce registre. Mise en contexte. On a raconté que les germes du mouvement Occupy Wall Street provenaient des bureaux du magazine vancouvérois Adbusters.
L’article nous présente Robert S. Halper, 52 ans, courtier retraité de Wall Street, membre en règle du 1% et supporter de Mitt Romney, un candidat à l'investiture républicaine à l'élection présidentielle américaine de 2012. M. Halper est aussi un vieil ami de Kalle Lasn, l’éditeur du magazine anticonsommation Adbusters, auquel il donne entre 50.000$ et 75.000$ par année depuis 20 ans.
C’est en mangeant un steak avec son vieil ami que M. Halper a pour la première fois entendu parler de son projet visant à remplir Wall Street de manifestants. Ce à quoi M. Halper aurait répondu en roulant les yeux. N’empêche, il lui aurait fait un chèque de 20.000$ avant de repartir pour New York...
Bien sûr, on peut aussi décider de voir en Kalle Lasn un Robin des bois qui prend aux riches pour donner aux pauvres, mais dans l’optique conspirationniste, c’est pas mal non plus.
He Made It on Wall St. and Used It to Help Start the Protests
J. David Goodman, New York Times, October 17, 2011
* Si tout le monde aime les théories conspirationnistes, c’est probablement parce qu’elles nous rassurent, d’une certaine façon. Parce qu’on se dit que s’il y a des personnes assez intelligentes pour concevoir et mener à bien des machinations aussi tordues, ça prouve que les humains peuvent être vraiment brillants quand ils le veulent. En fait, je pense qu’on aimerait mieux savoir qu’on se fait fourrer par du monde intelligent que par un paquet de cruchons en vestons, comme les apparences pourraient le laisser croire.
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