lundi 20 décembre 2010

Des terroristes partout

En reprise, via Buzzfeed

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La saga WikiLeaks se poursuit, dans une atmosphère de délire alimentée par les autorités américaines. Hier, le vice-président des États-Unis d’Amérique, Joe Biden, a enfilé son costume de Dick Cheney pour décréter que Julian Assange, le visage de la nébuleuse, était un «terroriste hi-tech».

[...] Heureusement, il y a des voix raisonnables qui injectent un peu de lucidité dans la mêlée. Une de ces voix est celle de Thomas Blanton [directeur de The National Security Archive à l’université George Washington].

«J’aimerais que tous les groupes terroristes écrivent à l’ambassadeur américain local, comme Assange l’a fait à l’ambassadeur Louis Susman à Londres, le 26 novembre, pour demander des suggestions afin qu’aucune source confidentielle ne soit blessée (par ces révélations). J’aimerais que tous les groupes terroristes s’allient au Monde, au El Pais, au Der Spiegel, au Guardian et au New York Times, et qu’ils acceptent les conseils de journalistes professionnels pour déterminer quelles bombes vont exploser, où et avec quels détonateurs. Tout indique que WikiLeaks ne se comporte pas comme un groupe anarchiste ou terroriste, mais comme un groupe qui publie selon des normes se rapprochant de celles du journalisme professionnel.»

L’épouvantail WikiLeaks
Patrick Lagacé, La Presse, 20 décembre 2010

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Le Washington Post vient de publier une grande enquête intitulée Monitoring America sur la façon dont sont surveillés étroitement les citoyens américains et les résidents étrangers.

L’enquête menée pendant des mois est construite sur plus de 1.000 documents et près d’une centaine d’interviews. Elle décrit un réseau secret et inimaginable de 4.058 organisations fédérales, des États et locales qui toutes ont à des degrés divers des responsabilités dans la lutte contre le terrorisme. Au moins 935 de ces organisations ont été créées depuis le 11.septembre 2001 ou sont devenues depuis cette date impliquées dans le contre-terrorisme. Personne ne peut réellement mesurer le coût de fonctionnement de cette immense organisation.

4 058 agences gouvernementales surveillent les citoyens américains
Slate.fr, 20 décembre 2010

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