Ces tours effondrées n'étaient que le signe précurseur de l'apocalypse. L'interminable lutte entre la mesquinerie et les grands idéaux allait cesser. Il eut une pensée fugace pour ces êtres qui nous succéderaient et qui découvriraient nos restes, les restes de notre terre dévastée et déploieraient leur énergie pour tenter de comprendre le lent suicide de notre espèce, la rage sans borne qu'elle usa pour tourner le dos à la vie - comme si elle cherchait à se venger de son supposé créateur.
L'homme était toujours, la somme de quelques acquis génétiques, d'une enfance qui peut paralyser l'âge adulte et sa volonté, et d'un conditionnement plus ou moins volontaire à la pensée dominante.
Marc Dugain, En bas, les nuages - 7 histoires,
Édition Flammarion 2009
La chronique de François Busnel
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