Quand un film commence par ces mots-là: dépanneur et Bedford, c’est bien rare que je le finisse. J’ai pourtant fini Le démineur (The Hurt Locker), qui devait gagner l’Oscar du meilleur film le lendemain. Je ne me suis pas ennuyé. À peine. C’est bien fait. Bien joué. Un film de guerre comme j’en ai vu 43 236, mais attention... réalisé par une femme. Nous l’ont-ils assez répété: réalisé par une femme.
Pis? Ce n’est pas un film de guerre, c’est un film d’explosifs. Quand une femme refera Apocalypse Now, on pourra parler d’une femme qui a fait un film de guerre. [...]
Je suis finalement plutôt content que l’Oscar soit allé au Démineur. Plutôt qu’à Avatar, que je n’ai pas besoin de voir pour savoir que c’est une pure niaiserie technologique. Ou pire, plutôt qu’à Inglourious Basterds que j’ai détesté.
Les céréales
Pierre Foglia, La Presse, 9 mars 2010
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La politique a dû jouer un rôle [dans l’obtention de l’Oscar] en raison de la nature même de The Hurt Locker, mais surtout de son rival, Avatar, un film franchement antimilitariste et plutôt antiaméricain réalisé par un Canadien qui se prend parfois pour un autre, mais rarement pour un patriote. On a souvent évoqué les fabuleuses recettes de 2,5 milliards récoltées par Avatar en oubliant un élément: 72% des recettes proviennent de l’étranger contre seulement 28% du marché américain. De toute évidence, l’antiaméricanisme est ce qui a plu aux Européens et déplu aux Américains, froissés de se voir décrits comme des envahisseurs sans scrupules qui menacent la survie même de la Terre.
Le jour est arrivé... ou presque
Nathalie Petrowski, La Presse, 9 mars 2010
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