mercredi 31 mars 2010

Alléluia!

Un tour de force, dit la Chambre de commerce
Le Devoir, 31 mars 2010

Le Conseil du patronat applaudit Bachand
Le Devoir, 31 mars 2010

Budget: le Conference Board partage l’analyse du gouvernement
Stéphane Rolland, les affaires.com, 31 mars 2010

Un budget historique
André Pratte, La Presse, 31 mars 2010

Le pari du courage
Alain Dubuc, La Presse, 31 mars 2010

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Affamer la bête

Dans une de ses chroniques au New York Times - lequel n’est pourtant pas un repaire de dangereux socialistes -, le réputé économiste Paul Krugman expliquait comment depuis les années Reagan, le discours des Républicains et de l’intelligentsia conservatrice s’est propagé aux États-Unis. Ce qui allait déborder sur l’Occident. L’objectif: affaiblir les États providence.

Leur stratégie fut baptisée «affamer la bête». Elle commence par une réduction d’impôts - un geste toujours populaire. Puis, les revenus de l’État étant diminués, à la moindre crisette, le déficit augmente ou réapparaît. Les gouvernements se disent alors «forcés» de couper les services publics. Et une fois qu’on a bien «affamé la bête» étatique en baissant les impôts souvent au bénéfice des entreprises et des mieux nantis, ils coupent dans les services publics pour retrouver un équilibre budgétaire qu’ils ont détruit eux-mêmes. C’est précisément ce qui s’est passé à Québec et à Ottawa.

Maintenant, avec le discours catastrophiste ambiant du genre «on fonce sur un mur!» ou «le Québec dans le rouge!» -, on s’apprête aussi à demander au bon peuple de payer plus en tarifs plutôt que de revenir à une fiscalité plus équitable.

Et pourquoi tout cela? Principalement parce que moins de services publics permet d’élargir en contrepartie la place du privé. Regardez bien ce qui se passe en santé et en éducation depuis le déficit zéro du même Lucien Bouchard. Le privé ne cesse de prendre de l’expansion. (...) Bien sûr, on peut être pour ou on peut être contre cette vision. Mais, au moins, n’insultons pas l’intelligence des gens en prétendant qu’elle n’existe pas. Ou qu’elle ne serait que l’ultime incarnation du «gros bon sens», de la «vérité» ou même, de la «lucidité»...

Les vaches à lait
Josée Legault, Voix publique, Voir, 31 mars 2010

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