mercredi 9 septembre 2009

Manifestement

Le 8 octobre 1970, à 22h30, Gaétan Montreuil effectue la lecture du Manifeste du FLQ sur les ondes de la télévision et de la radio de Radio-Canada.
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Ce qui mérite d’abord une attention, ce n’est pas tant le fait que le Manifeste, diffusé le 8 octobre 1970 quelques jours après l’enlèvement du diplomate britannique James Richard Cross par la cellule Libération du FLQ, soit lié à l’extrémisme – et non au terrorisme auquel on le confond à tort, fort différent dans la mesure où l’extrémisme ne cherche pas à s’attaquer à la population. C’est plutôt la charge qu’il contient contre «les puissances d’argent du statu quo» et contre un système politico-économique présenté comme un système d’oppression sociale, culturelle et économique, responsable de la pauvreté, de la misère, du chômage, des taudis, de la dépossession collective des pouvoirs et des ressources, de la précarité et des obstacles qui jalonnent la marche de ceux qui se battent pour travailler et vivre dans la dignité.

Cette charge n’a manifestement perdu ni son actualité ni son caractère foncièrement scandaleux aux oreilles des politiciens, qui n’en ont que pour la création de richesses et la prospérité, les libéraux qui font passer «l’économie d’abord» comme les péquistes qui font l’apologie du libre-échange et de la mondialisation capitaliste depuis plus de 20 ans.

«Oui, il y a des raisons»... de relire le Manifeste du FLQ
Ricardo Peñafiel et Martin Jalbert, Opinion,
Le Devoir
, 9 septembre 2009

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Moi, sur ces question, j’ai choisi mon historien

http://ysengrimus.wordpress.com/2009/09/15/about-flq-a-propos-du-flq/

C’est une simple question d’intégrité élémentaire.

Paul Laurendeau