Pierre Laporte avait, paraît-il, confié à des proches, au lendemain du kidnapping de James Cross, que la seule chance de retrouver celui-ci était que le Britannique parvienne à glisser des messages codés dans les lettres qu’on lui permettait d’écrire. Lorsque le ministre du Travail fut enlevé à son tour, les «amis de Pierre Laporte» (comme on en viendrait à les appeler) formèrent, à un moment donné, une équipe de décrypteurs bénévoles.
La lettre lue sur les Plaines le 13 septembre peut être qualifiée d’émouvante, de pathétique et de bien d’autres choses encore. Elle est surtout bien étrange. Lorsque, tard dans la semaine fatidique, les amis de Laporte se souvinrent des commentaires de ce dernier sur les chances de Cross et se mirent à l’oeuvre (...).
La Crise d’octobre, une histoire de chiffre
Louis Hamelin, Le Devoir, 19 septembre 2009
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