Récemment, le Hamas a publié des vidéos de deux otages israéliens affamés et amaigris. Leur état est le même que celui de la population palestinienne prisonnière de la sinistre enclave de Gaza.
Les vidéos ont suscité un tollé général, et ce, nulle part plus qu'en Israël même où le premier sinistre Benjamin Netanyahu a été contraint, devant les appels répétés à faire libérer les otages, à poser un geste.
Or ce geste, à date, n'a consisté qu'à demander l'aide d'un organisme humanitaire – la Croix-Rouge – afin de fournir de la nourriture aux dits otages, lui qui refuse à tous les organismes humanitaires de porter secours et assistance aux Palestiniens qu'il entend réduire par la faim.
À ce propos, notons que le sort de deux Israéliens sous-alimentés a créé un émoi nettement plus grand que celui de centaines de milliers de Palestiniens privés de nourriture, d'eau, de médicaments, d'électricité et d'abris. Combien faudra-t-il encore de morts pour que les victimes de cette guerre soient secourues? Y a-t-il seulement une limite à la souffrance pour enfin inciter les gouvernements soi-disant démocratiques à intervenir de manière sensible; pour ne pas dire sensée?
À propos de démocratie, un billet récent du politologue et animateur de radio Luc Lavoie a mis – si j'ose dire – le doigt sur le bobo. En effet, il demandait comment Israël pouvait demeurer un État juif et démocratique. La question met en évidence l'oxymore sur lequel est basée la création de ce pays.
En effet, si Israël est un État juif, alors cela signifie que les Juifs y occupent une prééminence par rapport aux autres ethnies, lesquelles sont de facto reléguées au rang de citoyens de seconde zone. Cet État ne peut donc être démocratique, dès lors que tous n'y sont pas considérés sur un pied d'égalité.
Israël, un État juif et démocratique? Juif, peut-être. Démocratique? On peut faire une croix là-dessus; peu importe sa couleur.

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