Maintenant que les démolisseurs de l'État syrien ont pris le pouvoir à Damas, il est temps de redorer leur image. Il semble que l'on commencera par ternir celle du régime précédent.
Il n'y a pas si longtemps, le Hayat Tahrir al-Cham (HTS) figurait sur la liste des groupes terroristes. Mais, c'est notoire, de telles organisations sont instrumentalisées depuis longtemps par les pays occidentaux – avec à leur tête les Stazunis – afin de déstabiliser les régimes qui leur déplaisent.
On sait que la Turquie – un membre de l'OTAN – a joué un rôle de premier plan dans le changement de régime en Syrie. On sait aussi que les grands gagnants dans l'opération, outre Ankara, sont Israël et les Stazunis. Tel-Aviv coupe ainsi le Hezbollah libanais de tout contact terrestre avec son mentor iranien, ce qui ne pourra que l'affaiblir à terme. De même, les Yankees éliminent un proxy russe dans la région pour installer à sa place un dirigeant potentiellement turbulent, certes, mais à tout le moins hostile à la fois à Moscou et à Téhéran, deux ennemis jurés de Washington.
Ainsi, le chef du HTS, Abou Mohammed al-Joulani, a-t-il délaissé le treillis de combat pour enfiler une belle cravate verte et un complet taillé sur mesure. Dès lors, il devient possible pour l'ONU d'envoyer là-bas une délégation afin de documenter les crimes du régime Assad.
Sans doute à la suite d'un oubli bien involontaire, il n'a pas été encore question d'enquêter sur les crimes commis par le HTS. Tout comme l'ONU a malencontreusement oublié d'enquêter sur les crimes commis par les Yankees aux quatre coins de la planète.
Il faut bien admettre que, dans ce dernier cas, cela exigerait des moyens autrement plus importants qu'une seule petite délégation.
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